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L'Entrée à JérusalemQuels sont les objectifs que nous nous proposons d'atteindre ?
Dans l'Étude 29, avant notre analyse des Analogies, nous avons vu que, même si - collectivement - le peuple élu passait à côté
de sa vocation,en refusant de croire que Jésus était le Messie attendu - des individus, tels que Marthe et Marie, pouvaient
s'engager sur le chemin de la Foi. Marthe a exprimé sa Foi par la parole ; Marie l'a exprimée par le geste, en répandant le parfum.
Cette confession de Foi est également possible en-dehors du peuple d'Israël. C'est le cas de la Samaritaine, qui était exclue du
peuple élu, mais qui pourtant a pu trouver la Foi au contact de Jésus. C'est la première fois qu'Il révèle son Nom divin
(« JE SUIS, Moi qui te parle ») en-dehors du peuple d'Israël.
L'acte de Foi est possible au sein de toute condition sociale :
l'aveugle-né crut au Christ ; il appartenait à la partie pauvre de la population - car il mendiait au bord de la route lorsque Jésus le
vit. Le fonctionnaire royal crut au Christ : il appartenait à la couche privilégiée de la société. Son fils venant d'être guéri par Jésus, il exprima sa Foi.
Maintenant, nous allons aborder l'épisode de l'Entrée à Jérusalem. Nous constaterons qu'est accordée à l'humanité une parole du Père,
ce qui est un phénomène rarissime - car le Père, en règle générale, reste non-révélé, ou du moins se révèle par le Christ.
Sur l'autre versant de l'Évangile, nous trouvons l'ultime témoignage de Jean-Baptiste, et nous verrons quel éclairage de
témoignage apporte-t-il à l'ensemble du texte.
Voici le texte :
12 12 Le lendemain, la foule nombreuse venue pour la fête apprit que Jésus venait à Jérusalem ;
13 ils prirent les rameaux des palmiers et sortirent à sa rencontre et ils criaient :
« Hosanna ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur, et le roi d'Israël ! »
14 Jésus, trouvant un petit âne, s'assit dessus selon qu'il est écrit :
15 Sois sans crainte, fille de Sion : voici que ton roi vient, monté sur un petit d'ânesse.
16 Cela, ses disciples ne le comprirent pas tout d'abord ; mais quand Jésus eut été glorifié, alors ils se souvinrent que cela
était écrit de lui et que c'était ce qu'on lui avait fait.
17 La foule qui était avec lui, quand il avait appelé Lazare hors du tombeau et l'avait ressuscité d'entre les morts, rendait témoignage.
18 C'est aussi pourquoi la foule vint à sa rencontre : parce qu'ils avaient entendu dire qu'il avait fait ce signe.
19 Alors les Pharisiens se dirent entre eux : « Vous voyez que vous ne gagnez rien ; voilà le monde parti après lui ! »
12 20 Il y avait là quelques Grecs, ce ceux qui montaient pour adorer pendant la fête.
21 Ils s'avancèrent vers Philippe, qui était de Bethsaïde en Galilée, et ils lui firent cette demande : « Seigneur, nous voulons
voir Jésus ».
22 Philippe vient le dire à André ; André et Philippe viennent le dire à Jésus.
12 23 Jésus leur répondit et dit :
« Voici venue l'heure où doit être glorifié le Fils de l'homme.
24 En vérité, en vérité, je vous le dis, si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il demeure seul ; mais s'il meurt, il porte
beaucoup de fruit.
25 Qui aime son esprit le perd ; et qui hait son esprit en ce monde le conservera pour la Vie éternelle.
26 Si quelqu'un me sert, qu'il me suive, et où je suis, là aussi sera mon serviteur. Si quelqu'un me sert, mon Père l'honorera.
27 Maintenant mon âme est troublée. Et que dire ? Père, sauve-moi de cette heure ! Mais c'est pour cela que je suis arrivé
à cette heure.
28 Père, glorifie ton nom ! » Du ciel vint alors une voix : « Je l'ai glorifié et de nouveau je le glorifierai ».
29 La foule qui se tenait là et qui avait entendu, disait qu'il y avait eu un coup de tonnerre ; d'autres disaient : « Un ange
lui a parlé ».
30 Jésus reprit : « Ce n'est pas pour moi qu'il y a eu cette voix, mais pour vous.
31 C'est maintenant le jugement de ce monde ; maintenant le Prince de ce monde sera jeté dehors ;
32 et moi, élevé de terre, j'attirerai tous les hommes à moi ».
33 Il signifiait par là de quelle mort il allait mourir.
34 La foule alors lui répondit : « Nous avons appris de la Loi que le Christ demeure à jamais. Comment peux-tu dire :
" Il faut que soit élevé le Fils de l'homme" ? Qui est ce Fils de l'homme ? »
35 Jésus leur dit : « Pour peu de temps encore la lumière est parmi vous. Marchez tant que vous avez la lumière, de peur que les
ténèbres ne vous saisissent : celui qui marche dans les ténèbres ne sait pas où il va.
36 Tant que vous avez la lumière, croyez en la lumière, afin de devenir des fils de lumière. » Ainsi parla Jésus, et, s'en allant,
il se déroba à leur vue.
12 37 Bien qu'il eût fait tant de signes devant eux, ils ne croyaient pas en lui,
38 afin que s'accomplît la parole dite par Isaïe le prophète : Seigneur, qui a cru à notre parole ? et le bras du Seigneur, à qui
a-t-il été révélé ?
39 Aussi bien ne pouvaient-ils croire, car Isaïe a dit encore :
40 Il a aveuglé leurs yeux et il a endurci leur cœur, pour que leurs yeux ne voient pas, que leur cœur ne comprenne pas, qu'ils
ne se convertissent pas et que je ne les guérisse pas.
41 Isaïe a dit cela, parce qu'il eut la vision de sa gloire et qu'il parla de lui.
42 Toutefois, il est vrai, même parmi les notables, un bon nombre crurent en lui, mais à cause des Pharisiens ils ne se déclaraient
pas, de peur d'être exclus de la synagogue,
43 car ils aimèrent la gloire des hommes plus que la gloire de Dieu.
12 44 Jésus a dit, il l'a clamé : « Qui croit en moi, ce n'est pas en moi qu'il croit, mais en celui qui m'a envoyé,
45 et qui me voit voit celui qui m'a envoyé.
46 Moi, lumière, je suis venu dans le monde, pour que quiconque croit en moi ne demeure pas dans les ténèbres.
47 Si quelqu'un entend mes paroles et ne les garde pas, je ne le juge pas, car je ne suis pas venu pour juger le monde, mais pour
sauver le monde.
48 Qui me rejette et n'accueille pas mes paroles a son juge : la parole que j'ai fait entendre, c'est elle qui le jugera au dernier jour ;
49 car ce n'est pas de moi-même que j'ai parlé, mais le Père qui m'a envoyé m'a lui-même commandé ce que j'avais à dire et à faire connaître ;
50 et je sais que son commandement est vie éternelle. Ainsi donc, ce que je dis, tel que le Père me l'a dit, je le dis. »
Première partie (10; 40 - 41) :
12 12 Le lendemain, la foule nombreuse venue pour la fête apprit que Jésus venait à Jérusalem ;
13 ils prirent les rameaux des palmiers et sortirent à sa rencontre et ils criaient :
« Hosanna ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur, et le roi d'Israël ! »
14 Jésus, trouvant un petit âne, s'assit dessus selon qu'il est écrit :
15 Sois sans crainte, fille de Sion : voici que ton roi vient, monté sur un petit d'ânesse.
16 Cela, ses disciples ne le comprirent pas tout d'abord ; mais quand Jésus eut été glorifié, alors ils se souvinrent que cela
était écrit de lui et que c'était ce qu'on lui avait fait.
17 La foule qui était avec lui, quand il avait appelé Lazare hors du tombeau et l'avait ressuscité d'entre les morts, rendait témoignage.
18 C'est aussi pourquoi la foule vint à sa rencontre : parce qu'ils avaient entendu dire qu'il avait fait ce signe.
19 Alors les Pharisiens se dirent entre eux : « Vous voyez que vous ne gagnez rien ; voilà le monde parti après lui ! »
Cette péricope (12 ; 12 – 50) commence par le verset introductif : « Le lendemain - tè epaurion -, la foule des gens venus pour la fête se rendait à Jérusalem ».
Ils sortirent à sa rencontre en disant : « Hosanna ! Béni soit Celui qui vient au Nom du Seigneur, le Roi
d’Israël ». Cette acclamation n’est pas sans ambiguïté : la foule, en L’acclamant comme « Roi d’Israël », n’est pas étrangère au
rêve d’avoir un chef politique à sa tête, rôle que le Christ a toujours récusé.
« Béni soit Celui qui vient au Nom du Seigneur » est une citation du psaume 117 (v. 26, 27). Ce verset est suivi par ces paroles :
« le Seigneur est Dieu, Il nous est apparu ». Le psaume nous révèle que c’est Dieu même qui fait son Entrée à Jérusalem.
L’image de la Pierre :
Juste avant ce passage, le psaume présente ces versets : « la Pierre rejetée par les bâtisseurs est devenue tête d’angle ; c’est là
l’œuvre du Seigneur, ce fut merveille à nos yeux. Voici le jour que fit le Seigneur, pour nous, allégresse et joie » (v. 22 – 24).
C’est un jour d’allégresse et de joie, que celui de l’Entrée du Christ à Jérusalem. La « Pierre rejetée par les bâtisseurs »
est citée dans la parabole des vignerons homicides (Mt. 21 ; 42). La « Pierre rejetée » est bien le symbole du Christ crucifié
en-dehors des murs de Jérusalem.
L’image de la Pierre est reprise par le prophète Isaïe : « Voici que Je pose à Sion une Pierre témoin, angulaire, précieuse,
fondamentale. Celui qui croit ne bronchera pas » (Is. 28 ; 16). « Celui qui croit » : il s’agit bien ici de Foi. Lorsque Pierre
donna, au nom de l’ensemble des Apôtres, une admirable Confession de Foi : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant » (Mt. 16 ;
16).
C’est Matthieu qui donne le récit le plus complet, avec le développement sur l’Église. Marc 8 ; 27 – 30 et Luc 9 ; 18 – 21 en donnent une recension courte. Ce passage n’est pas repris par Jean. Pourtant, nous aurions pu penser que l’Évangéliste eût pu citer cet épisode comme un élément important de sa Théologie de la Foi ; tel ne fut pas le cas.
Cette Foi fut une Révélation qui ne provenait pas « de la chair et du sang » (Mt. 16 ; 17) c’est à dire des capacités humaines, mais du « Père qui est dans les Cieux ». C’est cette Foi qui constitue la Pierre sur laquelle est construite l’Église, contre laquelle les « portes de l’Hadès » (Mt. 16 ; 18) ne tiendront pas, puisqu’elles seront enfoncées par le Christ ressuscité.Matthieu et Luc complètent l’énoncé de la Pierre donné par Isaïe, en disant : « celui qui tombe
sur la pierre sera fracassé ; celui sur qui elle tombera sera écrasé » (Mt. 21 ; 44 // Lc 20 ; 18).
Le petit d’une ânesse :
Jésus trouve un ânon et s’assit dessus. Les trois synoptiques nous donnent un récit plus développé de la démarche des disciples
qui vont chercher l’ânon (Lc. 19 ; 29 – 45 // Mc. 11 ; 1 – 11 // Mt. 21 ; 1 – 16). Luc est le seul qui nous rapporte la parole
du Christ disant aux Pharisiens qui s’efforcent de maintenir l’ordre public : « si ceux-ci se taisent, les pierres crieront »
(Lc. 19 ; 40). En réponse à cette même interrogation des Pharisiens, Matthieu cite la parole de Jésus (Mt. 21; 16), qui fait référence à une prophétie : n’avez-vous jamais lu ce texte :
Cette dernière partie du verset ne se trouve pas dans le texte hébreu : elle est spécifique à la Septante.
Tel que montré par Matthieu, il est intéressant d’entendre le Christ citer la Septante.
Luc est le seul qui nous montre Jésus pleurant sur Jérusalem : « tes ennemis (…) ne laisseront pas en toi pierre sur pierre, parce
que tu n’as pas connu le temps de ta visite » (Lc. 19 ; 44) – ce qui nous rappelle le passage de Matthieu : « Jérusalem, Jérusalem,
toi qui tues les prophètes et lapides ceux qui te sont envoyés, que de fois J’ai voulu rassembler tes enfants (…) eh bien !
votre demeure va vous être laissée déserte » (Mt. 23 ; 37 – 39).
En montant sur « le petit d’une ânesse », Jésus réalise aux yeux de tous, la prophétie de Zacharie : « Exulte de toutes tes forces,
fille de Sion ! Pousse des cris de joie, fille de Jérusalem ! Voici que ton Roi vient à toi : Il est juste et Sauveur, humble
et monté sur un âne,
- sur un ânon, le petit d’une ânesse (…). Il proclamera la paix pour les nations. Sa domination ira
de la mer à la mer, et du fleuve aux extrémités de la terre » (Za. 9 ; 9, 10).
Nous retrouvons cette humilité dans un autre passage de l’Évangile, que Matthieu est le seul à nous donner :
Le Christ est humble à l’image de Moïse :
Sans doute l’humilité n’est pas la caractéristique première que nous serions portés à attribuer à Moïse.
Et pourtant, c’est à nous à adapter notre perspective, libérant l’image que nous nous faisons du prophète des clichés qu’ont
instillés en nous les films et les « péplums » qui montrent un personnage de Moïse bien éloigné du texte biblique.
C’est cette humilité prophétisée par Zacharie qui distingue absolument le Christ de tout chef politique. En entrant
à Jérusalem sur le petit d’une ânesse, le Christ a voulu montrer publiquement que ce n’est pas en tant que futur chef politique
qu’il vient, mais en tant que premier des humbles, de ces « humbles de la terre » qui accomplissent les ordonnances du Seigneur,
selon les oracles de Sophonie (Soph. 2 ; 3). Le prophète Sophonie poursuit en ces termes : « Je ne laisserai subsister en ton sein
qu’un peuple humble et modeste, et c’est dans le Nom du Seigneur que cherchera refuge le Reste d’Israël » (3 ; 12).
« Quand Jésus eut été glorifié, (les Disciples) se souvinrent que cela avait été écrit de Lui » (Jn.12 ; 16).
Tous ceux qui étaient avec le Christ quand Il avait appelé Lazare hors du tombeau Lui rendaient témoignage :
parallèle à : Dernière partie (12; 44 - 50 ) :
12 44 Jésus a dit, il l'a clamé : « Qui croit en moi, ce n'est pas en moi qu'il croit, mais en celui qui m'a envoyé,
45 et qui me voit voit celui qui m'a envoyé.
46 Moi, lumière, je suis venu dans le monde, pour que quiconque croit en moi ne demeure pas dans les ténèbres.
47 Si quelqu'un entend mes paroles et ne les garde pas, je ne le juge pas, car je ne suis pas venu pour juger le monde, mais pour
sauver le monde.
48 Qui me rejette et n'accueille pas mes paroles a son juge : la parole que j'ai fait entendre, c'est elle qui le jugera au dernier jour ;
49 car ce n'est pas de moi-même que j'ai parlé, mais le Père qui m'a envoyé m'a lui-même commandé ce que j'avais à dire et à faire connaître ;
50 et je sais que son commandement est vie éternelle. Ainsi donc, ce que je dis, tel que le Père me l'a dit, je le dis. »
Il n’y a pas ici de parallélisme textuel, sauf dans l’emploi du mot « monde » kosmos : « le monde Le
suit » (v. 19) et « Je suis venu dans le monde – Je ne suis pas venu afin de juger le monde, mais afin que Je
sauve le monde » (v. 46, 47).
- Celui qui croit en le Christ, croit en le Père qui L’envoie (12 ; 44).
- Celui qui voit le Christ, voit Celui qui L’envoie, le Père (12 ; 45).
La foule voit le Christ, et par le fait même, a vu le Père, en ce qu’Il est visible.
Le Christ ne juge pas celui qui entend ses Paroles et ne les garde pas. Et c’est bien ce que fera la foule, rapidement
oublieuse des Paroles du Christ.
Les exégètes disent que ce discours est « hors contexte », puisqu’au verset 36, l’Évangéliste dit que Jésus « s’en alla et se
déroba à leur vue » et que, selon eux, les versets 37 à 50 constitueraient la conclusion de la première partie de l’Évangile.
En fait, l’ensemble fait partie d’une même péricope (12 ; 12 – 50) qui commence par l'Entrée messianique de Jésus à Jérusalem,
continue par la voix du Père qui dit du Christ : « Je L'ai glorifié et Je Le glorifierai à nouveau » (12 ; 28) et se poursuit
par les paroles du Christ à propos du jugement de ce monde. Loin d'être hors de propos, ce discours affirme que ceux qui ont
cru en le Christ entrant triomphalement à Jérusalem, n'ont pas seulement cru en lui, mais aussi en le Père qui l'a envoyé ;
ils n'ont pas seulement vu Jésus monté sur le petit d'une ânesse : ils ont vu le Père qui est à l'origine de la présence
du Christ sur cette terre : « qui Me voit voit Celui qui M'a envoyé » (12 ; 45).
Cette dernière partie (12 ; 44 – 50) est une explication doctrinale du rôle qu’entend exercer le Christ entrant à Jérusalem :
Celui qui croit en Jésus croit en le Père :
- Jésus a dit, il l'a clamé : « Qui croit en moi, ce n'est pas en moi qu'il croit, mais en celui qui m'a envoyé » (v. 44).
- Jésus, avant de ressusciter Lazare, prie le Père « pour tous ces hommes qui M’entourent (…) afin qu’ils croient que Tu M’as envoyé » (11 ; 42).
Celui qui croit en Jésus est dans la Lumière :
- « Moi, lumière, je suis venu dans le monde, pour que quiconque croit en moi ne demeure pas dans les ténèbres ». (v. 46).
- Lazare passa de l’obscurité du tombeau à la lumière de la vie.
Celui qui ne croit pas en Jésus, n’est pas jugé par Jésus :
« Si quelqu'un entend mes paroles et ne les garde pas, je ne le juge pas, car je ne suis pas venu pour juger le monde, mais pour
sauver le monde » (v. 47).
Celui qui ne croit pas en Jésus est jugé par la Parole de Jésus :
« Qui me rejette et n'accueille pas mes paroles a son juge : la parole que j'ai fait entendre, c'est elle qui le jugera
au dernier jour » (v. 48).
Ce que dit Jésus est le Commandement du Père, qui est la Vie :
« Car ce n'est pas de moi-même que j'ai parlé, mais le Père qui m'a envoyé m'a lui-même commandé ce que j'avais à dire et à faire
connaître ; et je sais que son commandement est vie éternelle ». (v. 49, 50a).
Ce que dit Jésus, c’est ce que dit le Père :
« Ainsi donc, ce que je dis, tel que le Père me l'a dit, je le dis »(v. 50b).
La Foi que suscite le Messie humble qui entre à Jérusalem, est immédiatement répercutée sur le Père. Non seulement le Christ ne
convoite pas de rôle politique – ce que nous dit la première partie – mais encore, la vénération que le « monde » Lui
adresse ne s’arrête pas à Lui, mais va vers le Père – c’est ce que nous dit le développement doctrinal de cette partie – Père
qui donne son commandement qui est la Vie éternelle.
Deuxième partie (11; 1 - 44) :
12 20 Il y avait là quelques Grecs, ce ceux qui montaient pour adorer pendant la fête.
21 Ils s'avancèrent vers Philippe, qui était de Bethsaïde en Galilée, et ils lui firent cette demande : « Seigneur, nous voulons
voir Jésus ».
22 Philippe vient le dire à André ; André et Philippe viennent le dire à Jésus.
Des Grecs abordent Philippe, disant : « Seigneur, nous voulons voir Jésus » : les Grecs veulent voir Jésus.
parallèle à : Avant-dernière partie (12; 37 - 43) :
12 37 Bien qu'il eût fait tant de signes devant eux, ils ne croyaient pas en lui,
38 afin que s'accomplît la parole dite par Isaïe le prophète : Seigneur, qui a cru à notre parole ? et le bras du Seigneur, à qui
a-t-il été révélé ?
39 Aussi bien ne pouvaient-ils croire, car Isaïe a dit encore :
40 Il a aveuglé leurs yeux et il a endurci leur cœur, pour que leurs yeux ne voient pas, que leur cœur ne comprenne pas, qu'ils
ne se convertissent pas et que je ne les guérisse pas.
41 Isaïe a dit cela, parce qu'il eut la vision de sa gloire et qu'il parla de lui.
42 Toutefois, il est vrai, même parmi les notables, un bon nombre crurent en lui, mais à cause des Pharisiens ils ne se déclaraient
pas, de peur d'être exclus de la synagogue,
43 car ils aimèrent la gloire des hommes plus que la gloire de Dieu.
Les Juifs ne croient pas, malgré que Jésus leur eût fait voir de nombreux signes.
Saint Jean se réfère à la prophétie d’Isaïe : « Seigneur, qui a cru à notre parole ? Le bras du Seigneur, à qui a-t-il été révélé ? »
(Is. 53 ; 1). Ce n’est pas n’importe quel passage : il s’agit du quatrième Chant du Serviteur, qui est une prophétie explicite
des souffrances du Christ : « C’étaient nos souffrances qu’Il supportait et nos douleurs dont Il était accablé » (Is. 53 ;4)
« Par ses souffrances mon Serviteur justifiera les multitudes (…) Il a été compté parmi les pécheurs, alors qu’Il supportait
les fautes des multitudes » (v. 11 – 12). Ce texte prodigieux doit être lu et médité dans son entièreté.
Le saint Évangéliste cite une autre prophétie d’Isaïe : « il a rendu leurs yeux aveugles » : les Juifs ne veulent pas voir
ni entendre, sauf quelques-uns, qui ne se déclarent pas.
Comme toujours, il est intéressant d’aller voir le texte de la prophétie : « Va, et dis à ce peuple : écoutez de toutes vos oreilles sans
comprendre, voyez de vos yeux sans apercevoir (…) jusqu’à ce que les villes soient dévastées et inhabitées (…) ce pays (…) sera
dépouillé comme un térébinthe, qui n’a plus qu’une souche, une fois abattu. La souche est une semence sainte » (Is. 6 ; 11 – 13).
Pourquoi un térébinthe abattu, plutôt que tout autre arbre ? C’était l’emblème d’un culte animiste (le culte rendu à un arbre sacré),
comme le dit le prophète : « vous aurez honte des térébinthes qui font vos délices… » (Is. 1 ; 29).
Une fois passée l’épreuve de la destruction, le « reste » est « une semence sainte ». Et c’est toujours Isaïe qui parle :
Ce sont les sept Dons du Saint-Esprit, symbolisés par les sept lampes qui éclairent l’Autel, dans les églises
orthodoxes de tradition slave. Les sept Dons du Saint-Esprit n’apparaissent que dans le texte de la Septante, le Don de « piété »
ne figurant pas dans le texte hébreu.
Le refus de l’appel divin induit des conséquences graves, des ravages et la destruction. Mais après la destruction subsiste un
« Reste », un « souche », semence d’un nouveau départ qui se construit dans la Foi.
Envisageons brièvement une autre question : les Écritures nous donnent des expressions qui sonnent étrangement à nos oreilles :
« Appesantis le cœur de ce peuple, rends-le dur d’oreille, bouche-lui les yeux, de peur que ses yeux ne voient, que ses oreilles
n’entendent, que son cœur ne comprenne (parole intéressante : dans l’Écriture, c’est le cœur qui a l’intelligence) qu’il ne se
convertisse et ne soit guéri » (Is. 6 ; 10). Dieu ne désirerait-Il pas que son peuple l’écoute ? Nous retrouvons ce type d’expression
dans le livre de l’Exode : « Moi, J’endurcirai le cœur de Pharaon et il ne laissera pas partir le peuple » (Ex. 4 ; 21).
Matthieu nous rapporte les explications que Jésus donne à ses Apôtres qui sont perplexes devant son enseignement en paraboles.
Jésus cite la même prophétie d’Isaïe : « à vous, il est donné de connaître les mystères du Royaume des Cieux, tandis qu’à ces gens-là
cela n’est pas donné » (Mt. 13 ; 11 – 17).
Comme nous l’avons vu dans la péricope de la multiplication des pains, il ne s’agit pas ici d’un savoir purement intellectuel.
Nul ne peut confesser le Christ si ce n’est dans l'Esprit-Saint. Il faut donc une effusion de l'Esprit pour reconnaître le Christ
et comprendre son enseignement. Une attitude d’incroyance volontaire repousse l'Esprit-Saint. La conséquence immédiate de ce
refus est l’absence de l'Esprit-Saint, et du même mouvement le caractère absolument incompréhensible du message du Christ.
Ceux qui optent pour le refus de la Foi en Christ édifient par le fait même un mur d’incompréhension sur le chemin qui mène
à la Vie donnée par le Père, et ne peuvent rien comprendre à ce que le Christ nous dit. C’est « l’endurcissement du cœur »
qui est l’organe de la compréhension intégrale, de l’intelligence holistique, et cet endurcissement mène au paradoxe de d’avoir
des yeux et de ne pas voir, d’avoir des oreilles et de ne rien entendre.
Partie centrale (12; 23 - 36) :
12 23 Jésus leur répondit et dit :
« Voici venue l'heure où doit être glorifié le Fils de l'homme.
24 En vérité, en vérité, je vous le dis, si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il demeure seul ; mais s'il meurt, il porte
beaucoup de fruit.
12 25 Qui aime son esprit le perd ; et qui hait son esprit en ce monde le conservera pour la Vie éternelle.
26 Si quelqu'un me sert, qu'il me suive, et où je suis, là aussi sera mon serviteur. Si quelqu'un me sert, mon Père l'honorera.
12 27 Maintenant mon âme est troublée. Et que dire ? Père, sauve-moi de cette heure ! Mais c'est pour cela que je suis arrivé
à cette heure.
28 Père, glorifie ton nom ! » Du ciel vint alors une voix : « Je l'ai glorifié et de nouveau je le glorifierai ».
29 La foule qui se tenait là et qui avait entendu, disait qu'il y avait eu un coup de tonnerre ; d'autres disaient : « Un ange
lui a parlé ».
30 Jésus reprit : « Ce n'est pas pour moi qu'il y a eu cette voix, mais pour vous.
12 31 C'est maintenant le jugement de ce monde ; maintenant le Prince de ce monde sera jeté dehors ;
32 et moi, élevé de terre, j'attirerai tous les hommes à moi ».
33 Il signifiait par là de quelle mort il allait mourir.
12 34 La foule alors lui répondit : « Nous avons appris de la Loi que le Christ demeure à jamais. Comment peux-tu dire :
" Il faut que soit élevé le Fils de l'homme" ? Qui est ce Fils de l'homme ? »
35 Jésus leur dit : « Pour peu de temps encore la lumière est parmi vous. Marchez tant que vous avez la lumière, de peur que les
ténèbres ne vous saisissent : celui qui marche dans les ténèbres ne sait pas où il va.
36 Tant que vous avez la lumière, croyez en la lumière, afin de devenir des fils de lumière. » Ainsi parla Jésus, et, s'en allant,
il se déroba à leur vue.
Cette partie possède sa structure propre.
Le texte est introduit par l’expression : « Jésus leur répondit ».
Cette partie centrale est particulièrement développée, car elle sert d’écrin à « la Voix du Père ».
Nous mesurons l’importance de cette parole, du fait que dans l’Evangile de Jean, il s’agit de la première parole qui émane
directement du Père. Les trois synoptiques rapportent la « voix des Cieux » qui retentit lors de la Théophanie : « Tu es mon Fils,
en Toi Je me suis complu » (Lc ; 3 ; 22 // Mc. 1 ; 11 // Mt. 3 ; 17). Par contre, Jean ne la relate pas. Il ne montre pas non
plus explicitement Jésus se faisant baptiser par Jean (1 ; 29 – 34).
Voici le texte (12; 23 - 36) :
12 23 Jésus leur répondit et dit :
« Voici venue l'heure où doit être glorifié le Fils de l'homme.
24 En vérité, en vérité, je vous le dis, si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il demeure seul ; mais s'il meurt, il porte
beaucoup de fruit.
12 25 Qui aime son esprit le perd ; et qui hait son esprit en ce monde le conservera pour la Vie éternelle.
26 Si quelqu'un me sert, qu'il me suive, et où je suis, là aussi sera mon serviteur. Si quelqu'un me sert, mon Père l'honorera.
12 27 Maintenant mon âme est troublée. Et que dire ? Père, sauve-moi de cette heure ! Mais c'est pour cela que je suis arrivé
à cette heure.
28 Père, glorifie ton nom ! » Du ciel vint alors une voix :
Je l'ai glorifié et de nouveau je le glorifierai
29 La foule qui se tenait là et qui avait entendu, disait qu'il y avait eu un coup de tonnerre ; d'autres disaient : « Un ange
lui a parlé ».
30 Jésus reprit : « Ce n'est pas pour moi qu'il y a eu cette voix, mais pour vous.
12 31 C'est maintenant le jugement de ce monde ; maintenant le Prince de ce monde sera jeté dehors ;
32 et moi, élevé de terre, j'attirerai tous les hommes à moi ».
33 Il signifiait par là de quelle mort il allait mourir.
12 34 La foule alors lui répondit : « Nous avons appris de la Loi que le Christ demeure à jamais. Comment peux-tu dire :
" Il faut que soit élevé le Fils de l'homme" ? Qui est ce Fils de l'homme ? »
35 Jésus leur dit : « Pour peu de temps encore la lumière est parmi vous. Marchez tant que vous avez la lumière, de peur que les
ténèbres ne vous saisissent : celui qui marche dans les ténèbres ne sait pas où il va.
36 Tant que vous avez la lumière, croyez en la lumière, afin de devenir des fils de lumière. » Ainsi parla Jésus, et, s'en allant,
il se déroba à leur vue.
Première section (12; 23 - 24) :
12 23 Jésus leur répondit et dit :
« Voici venue l'heure où doit être glorifié le Fils de l'homme.
24 En vérité, en vérité, je vous le dis, si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il demeure seul ; mais s'il meurt, il porte
beaucoup de fruit.
- l’heure vient
- où le Fils de l’Homme doit être glorifié
annonce de la Passion du Christ :
« si le grain de blé ne tombe en terre et ne meurt, il reste seul ; s’il meurt, il porte beaucoup de fruit ».
parallèle à la : dernière section (12; 34 - 36) :
12 34 La foule alors lui répondit : « Nous avons appris de la Loi que le Christ demeure à jamais. Comment peux-tu dire :
" Il faut que soit élevé le Fils de l'homme" ? Qui est ce Fils de l'homme ? »
35 Jésus leur dit : « Pour peu de temps encore la lumière est parmi vous. Marchez tant que vous avez la lumière, de peur que les
ténèbres ne vous saisissent : celui qui marche dans les ténèbres ne sait pas où il va.
36 Tant que vous avez la lumière, croyez en la lumière, afin de devenir des fils de lumière. » Ainsi parla Jésus, et, s'en allant,
il se déroba à leur vue.
- le Christ demeure à jamais
- il faut que le Fils de l’Homme soit élevé
annonce de la Passion du Christ :
« Pour peu de temps encore la Lumière est parmi vous. Marchez tant que vous avez la Lumière, de peur que les ténèbres ne vous
saisissent : celui qui marche dans les ténèbres ne sait pas où il va ».
- et cette parole magnifique :
Il s'agit de la synthèse de ce qu'est la vie spirituelle :
« Tant que nous avons la Lumière » - bien sûr, pour les Apôtres, il s'agit de la présence physique de Jésus. Mais pour nous,
il s'agit du temps que nous passons sur cette terre : c'est l'époque transitoire où nous sommes appelés à découvrir
la Présence divine en nous. Assurément, nous avons la Lumière qui luit en nous au profond de notre âme, car en nous l'Image
divine n'est pas détruite ; elle n'est que cachée par nos imperfections. Nous vivons cette époque irremplaçable où la conversion
nous est offerte. C'est à nous de ne pas gaspiller ce temps précieux qui nous est donné. Tant que nous avons en nous la Lumière,
veillons à alimenter d'huile sainte notre lampe intérieure, ce cette huile que sont les actions effectuées pour acquérir le Saint-Esprit.
« Croyons en la Lumière » - car la Foi est le déclencheur du Salut. Dieu nous demande une démarche de Foi. L'oeuvre de Dieu,
c'est de croire en le Christ et - inséparablement - de croire en le Père qui L'envoie. Nous ne pouvons le faire qu'en l'Esprit.
Une fois que nous nous exclamons :« je crois, Seigneur, viens en aide à mon peu de Foi », le Salut est possible, car nous nous sommes
disposés, par ce mouvement, à le recevoir.
« Afin de devenir des Fils de Lumière » - c'est-à-dire, de nous diviniser. Notre Nature humaine a été transfigurée et a été
élevée par le Christ, jusqu'à la droite du Père. C'est à nous, en tant que Personne humaine, à actualiser ce nouvel état, en
quittant le lourd état fossilisé du « coeur de pierre » pour acquérir une complète transparence aux Énergies divines. Nous devenons
participants à une Nature nouvelle, dans la Création nouvelle qu'est le Royaume.
Nous participons à la transfiguration de notre Nature humaine ; c'est tout différent de ce qui est proposé à l'être humain, au
cours de l'Ancienne Alliance. Le prophète Michée synthétise la spiritualité vétéro-testamentaire - dans ce qu'elle a de meilleur -
en ce que l'on a coutune d'appeler le « Catéchisme de Michée » (Michée 6; 8) :
On t'a fait savoir, homme, ce qui est bien,
ce que le Seigneur réclame de toi :
rien d'autre que d'accomplir la justice,
d'aimer avec tendresse,
et de marcher humblement avec ton Dieu.
C'est un enseignement admirable, et il n'est toujours pas réalisé par l'humanité... Pourtant,
entre cette spiritualité vétéro-testamentaire et l'enseignement du Christ, c'est « de zéro à l'infini » : l'un est un enseignement
moral et comportemental ; l'autre propose à l'être humain rien de moins que la divinisation.
Les exégètes remarquent que la foule demande à Jésus, en 12 ; 34 : « nous avons appris de la Loi que
le Christ demeure à jamais. Comment peux-tu dire : "II faut que soit élevé le Fils de l'homme" ? Qui est ce Fils de l'homme ? »
Au verset 32, Jésus dit simplement, sans se nommer Fils de l’Homme : « et moi, élevé de terre, j'attirerai tous les hommes à moi. »
Par contre, en 3 ; 14, lors de l’entretien avec Nicodème, nous lisons cette parole : « comme Moïse éleva le serpent au désert,
ainsi faut-il que soit élevé le Fils de l’Homme ».
Les exégètes en concluent que dans un état antérieur du texte de l’Evangile, le verset 3 ; 14 aurait précédé de peu le verset 12 ; 34,
et que les deux textes auraient été ensuite séparés.
Le Fils de l'Homme :
En fait, il y a dix occurrences de l’expression « Fils de l’Homme » dans l’Évangile de Jean :
1) 1 ; 52 Jésus évoque la vision de l’échelle de Jacob, où l’on verra le ciel ouvert et les anges de Dieu monter et descendre
au-dessus du fils de l’Homme – dans l’entretien avec Nathanaël.
2) 3 ; 13 Jésus dit à Nicodème : nul n’est monté au Ciel, hormis Celui qui est descendu du Ciel, le fils de l’Homme qui est au Ciel.
3) 3 ; 14 comme Moïse éleva le serpent au désert, ainsi faut-il que soit élevé le Fils de l’Homme – toujours dans l’entretien avec Nicodème.
4) 5 ; 27 (le Père) l’a constitué (le Fils) souverain Juge parce qu’Il est Fils de l’Homme – dans le discours doctrinal qui suit
le récit de la guérison du paralytique de Béthesda.
5) 6 ; 27 Jésus dit à ceux qui le cherchaient après avoir vu la multiplication des pains : travaillez, non pour la nourriture périssable,
mais pour la nourriture qui demeure en la Vie éternelle, celle que vous donne le Fils de l’Homme.
6) 6 ; 53 Amen, Amen, Je vous le dis, si vous ne mangez la chair du Fils de l’Homme et ne buvez son Sang, vous n’aurez pas la Vie
en vous – lors du discours du Pain de Vie.
7) 8 ; 28 Quand vous aurez élevé le Fils de l’Homme, alors vous saurez que JE SUIS.
8) 12 ; 23 Voici venue l’Heure où le Fils de l’Homme doit être glorifié – dans le Discours avant la Passion.
9) 12 ; 34 Comment peux-tu dire : "II faut que soit élevé le Fils de l'homme" ? Qui est ce Fils de l'homme ?
10) 13 ; 31 Quand il (Judas) fut sorti, Jésus dit : maintenant le Fils de l’Homme a été glorifié, et Dieu a été glorifié en Lui.
- L’expression « Fils de l’Homme » permettait à Jésus de se désigner Lui-même, sans la connotation politique qu’avait inévitablement
le titre de « Messie ».
- La figure du Fils de l’Homme fait référence à la fin des temps, en liaison avec le Livre de Daniel (7 ; 13) et dans l’Évangile
de Jean, fait référence à la « fin des temps » que fut la Passion du Christ, victorieuse de la Mort.
Il est peu probable que l’ensemble de ces passages où figure le titre de « Fils de l’Homme » puisse être référé à une prétendue
rédaction « primitive » du texte évangélique.
On ne saura jamais toute la densité de ce titre de « Fils de l'Homme » : c'est la densité même de son humanité ;
c'est cette puissance de rassembler tout l'Univers et de donner à l'Histoire son unité, qui fait de lui l'Homme qui porte
toute l'espèce humaine et l'accomplit.
Jésus n'est pas UN homme entre les hommes ; il est l'Homme qui porte toute l'espèce, qui rassemble toute l'Histoire,
qui unifie tous les desseins de Dieu et tous les desseins de l'homme dans une unique Lumière, dans une unique offrande.
Maurice Zundel. Ton Visage, ma Lumière. Ch. III. § 5. éd. Mame 2015. p. 142.
Deuxième section (12; 25 - 26) :
12 25 Qui aime son esprit le perd ; et qui hait son esprit en ce monde le conservera pour la Vie éternelle.
26 Si quelqu'un me sert, qu'il me suive, et où je suis, là aussi sera mon serviteur. Si quelqu'un me sert, mon Père l'honorera.
1) l’accueil du serviteur du Christ :
Jésus dit : « là où Je suis, là aussi sera mon serviteur »
2) « Celui qui aime son esprit - tèn psuchèn autou - le perd, et celui qui hait son esprit en ce monde le conservera pour
la Vie éternelle ».
C’est la « crise » qui sépare ceux qui aiment leur esprit, de ceux qui haïssent leur esprit en ce monde.
3) « Si quelqu’un Me sert, qu’il Me suive (…) si quelqu’un Me sert, le Père l’honorera ». Le Père honorera ceux qui servent le Christ.
parallèle à : l'avant-dernière section (12; 31 - 33) :
12 31 C'est maintenant le jugement de ce monde ; maintenant le Prince de ce monde sera jeté dehors ;
32 et moi, élevé de terre, j'attirerai tous les hommes à moi ».
33 Il signifiait par là de quelle mort il allait mourir.
1) l’expulsion du Prince de ce monde :
« Le Prince de ce monde sera jeté dehors ».
2) « c’est maintenant le jugement - krisis - de ce monde » : c’est la « crise » qui sépare les serviteurs du monde
des serviteurs du Christ.
3) « et Moi, élevé de terre, j’attirerai tous (les humains) à Moi ». Le Christ élèvera vers Lui tous les êtres humains qui ne sont
pas au service du Prince de ce monde.
Section centrale (12; 27 - 30) :
12 27 « Maintenant mon âme est troublée. Et que dire ? Père, sauve-moi de cette heure ! Mais c'est pour cela que je suis arrivé
à cette heure.
28 Père, glorifie ton nom ! » Du ciel vint alors une voix :
JE L'AI GLORIFIÉ ET DE NOUVEAU JE LE GLORIFIERAI
Il s'agit d'un Nom divin. Pourtant la « Parole du Père » ne contient pas l'expression « JE SUIS », caractéristique des Noms divins. Le passage Jn 12; 20 - 36 ne se retrouve pas dans les synoptiques. Cette « Parole du Père » est donc rapportée uniquement par Jean. Par contre, la « Parole du Père » prononcée lors du Baptême du Christ au Jourdain : « Tu es mon Fils bien-aimé, en qui Je me suis complu » - est rapportée par les trois synoptiques : Lc. 3; 22 // Mc. 1; 11 // Mt. 3; 17 - mais ne figure pas dans le texte johannique. La « Parole du Père » est tout-à-fait exceptionnelle, et d'une importance fondamentale. C'est pourquoi elle peut à juste titre être considérée comme un « Nom divin ».
29 La foule qui se tenait là et qui avait entendu, disait qu'il y avait eu un coup de tonnerre ; d'autres disaient : « Un ange
lui a parlé ».
30 Jésus reprit : « Ce n'est pas pour moi qu'il y a eu cette voix, mais pour vous. »
Jésus est troublé devant le fait de sa mort prochaine, de la même façon qu’il fut troublé devant la mort de son ami.
Le Christ a manifesté le Nom du Père auprès des êtres humains ; réciproquement, le Père glorifie le Fils dans l’accomplissement
de l’œuvre de Salut, le « continuum » Passion-Résurrection.
La foule « disait que c’était un coup de tonnerre » comme au Sinaï (Ex. 20 ; 18). D’autres disaient que c’était un Ange qui Lui avait parlé.
Mais « Jésus reprit : ce n’est pas pour Moi que cette voix s’est fait entendre, mais pour vous » (v. 30). Devant la tombe de
Lazare, Jésus rendit grâces au Père du fait qu’Il L’exauce, et il le fait, non pas pour Lui-même, mais «pour tous ces hommes
qui M’entourent » (Jn. 11 ; 42). Jésus n’a pas besoin d’une confirmation explicite de la part du Père, car il est perpétuellement en
union avec Lui. Mais il est important que ce témoignage parvienne aux hommes.
Parallèle : (3; 22 - 4; 3) :
3 22 Après cela, Jésus vint avec ses disciples au pays de Judée et il y séjourna avec eux, et il baptisait.
23 Jean aussi baptisait, à Aenon, près de Salim, car les eaux y abondaient, et les gens se présentaient et se faisaient baptiser.
24 Jean, en effet, n'avait pas encore été jeté en prison.
25 I1 s'éleva alors une discussion entre les disciples de Jean et un Juif à propos de purification :
26 ils vinrent trouver Jean et lui dirent : « Rabbi, celui qui était avec toi de l'autre côté du Jourdain, celui à qui tu as
rendu témoignage, le voilà qui baptise et tous viennent à lui ! »
3 27 Jean répondit : « Un homme ne peut rien recevoir, si cela ne lui a été donné du ciel.
28 Vous-mêmes, vous m'êtes témoins que j'ai dit : « Je ne suis pas le Christ, mais je suis envoyé devant lui. »
3 29 Qui a l'épouse est l'époux ; mais l'ami de l'époux qui se tient là et qui l'entend, est ravi de joie à la voix de
l'époux. Telle est ma joie, et elle est complète.
30 Il faut que lui grandisse et que moi je décroisse.
3 31 Celui qui vient d'en haut est au-dessus de tout ; celui qui est de la terre est terrestre et parle en terrestre. Celui qui
vient du ciel est au-dessus de tout.
32 Celui qui a vu et entendu en témoigne, et son témoignage, personne ne le reçoit.
33 Qui accueille son témoignage certifie que Dieu est véridique ;
34 en effet, celui que Dieu a envoyé prononce les paroles de Dieu, car il donne l'Esprit sans mesure.
35 Le Père aime le Fils et a tout remis dans sa main.
36 Qui croit au Fils a la vie éternelle ; qui refuse de croire au Fils ne verra pas la vie ; mais la colère de Dieu demeure sur lui. »
4 1 Quand Jésus apprit que les Pharisiens avaient entendu dire qu'il faisait plus de disciples et en baptisait plus que Jean –
2 bien qu'à vrai dire Jésus lui-même ne baptisât pas, mais ses disciples -,
3 il quitta la Judée et s'en retourna en Galilée.
Jésus baptisait (3 ; 22). Les exégètes n’ont pas manqué de remarquer que ce fait est nié en 4 ; 2 :
« …bien qu’à vrai dire, ce ne fût pas Jésus qui baptisait, mais ses disciples ». Il est permis de ne pas y voir de contradiction,
car c’était au Nom de Jésus que baptisaient ses disciples.
Cette péricope est introduite par un verset qui situe géographiquement l’épisode : « Après cela, Jésus se rendit avec sas disciples
au pays de Judée » (3 ;22). La fin de la péricope est signalée par une précision du même type : « Il quitta la Judée et retourna
en Galilée » (4 ; 2).
Les parallélismes et symétries entre les deux péricopes sont apparents :
« Il faut que Lui grandisse, et que moi, je décroisse », dit saint Jean-Baptiste (3 ; 30). L’humilité de saint Jean-Baptiste
répond à l’humilité du Fils de l’Homme qui entre à Jérusalem, monté sur le petit d’une ânesse.
« Vous-mêmes, vous m’êtes témoins que j’ai dit : je ne suis pas le Christ » (3 ; 28), nous dit le Baptiste ;
- par contre, lors de l’Entrée du Christ à Jérusalem, la foule témoigne du fait que c’est le Messie Lui-même qui fait son
entrée dans sa ville.
« Nul ne peut rien s’attribuer, qui ne lui soit donné du Ciel » ;
- lors de l’Entrée du Christ à Jérusalem, c’est « la Voix du Père » qui vient confirmer d'En-Haut, le rôle du Christ.
« Qui croit au Christ a la Vie éternelle » (3 ; 36) ;
- c’est ce qui est dit parallèlement en ces termes : « croyez en la Lumière et vous deviendrez Fils de Lumière » (12 ; 36).
« Qui refuse de croire au Christ ne verra pas la Vie ; la colère de Dieu pèse sur Lui » (3 ; 36) ;
- cela s’exprime parallèlement en ce qui est dit à propos de Satan : « c’est maintenant le jugement de ce monde ; maintenant
le Prince de ce monde va être jeté bas » (12 ; 31).
Examinons maintenant la structure de la péricope :
Première partie (3; 22 - 26) :
3 22 Après cela, Jésus vint avec ses disciples au pays de Judée et il y séjourna avec eux, et il baptisait.
23 Jean aussi baptisait, à Aenon, près de Salim, car les eaux y abondaient, et les gens se présentaient et se faisaient baptiser.
24 Jean, en effet, n'avait pas encore été jeté en prison.
25 I1 s'éleva alors une discussion entre les disciples de Jean et un Juif à propos de purification :
26 ils vinrent trouver Jean et lui dirent : « Rabbi, celui qui était avec toi de l'autre côté du Jourdain, celui à qui tu as
rendu témoignage, le voilà qui baptise et tous viennent à lui ! »
Jésus séjourna en Judée avec ses disciples et il y baptisait.
« vois : celui-ci baptise et tous viennent à Lui » (3 ; 26)
parallèle à : Dernière partie (4; 1 - 3) :
4 1 Quand Jésus apprit que les Pharisiens avaient entendu dire qu'il faisait plus de disciples et en baptisait plus que Jean –
2 bien qu'à vrai dire Jésus lui-même ne baptisât pas, mais ses disciples -,
3 il quitta la Judée et s'en retourna en Galilée.
« Les Pharisiens avaient entendu dire que (Jésus) faisait plus de disciples et en baptisait plus que Jean » (4 ; 1).
Deuxième partie (3; 27 - 28) :
3 27 Jean répondit : « Un homme ne peut rien recevoir, si cela ne lui a été donné du ciel.
28 Vous-mêmes, vous m'êtes témoins que j'ai dit : « Je ne suis pas le Christ, mais je suis envoyé devant lui. »
parallèle à : Avant-dernière partie (34; 31 - 36) :
3 31 Celui qui vient d'en haut est au-dessus de tout ; celui qui est de la terre est terrestre et parle en terrestre. Celui qui
vient du ciel est au-dessus de tout.
32 Celui qui a vu et entendu en témoigne, et son témoignage, personne ne le reçoit.
33 Qui accueille son témoignage certifie que Dieu est véridique ;
34 en effet, celui que Dieu a envoyé prononce les paroles de Dieu, car il donne l'Esprit sans mesure.
35 Le Père aime le Fils et a tout remis dans sa main.
36 Qui croit au Fils a la vie éternelle ; qui refuse de croire au Fils ne verra pas la vie ; mais la colère de Dieu demeure sur lui. »
À la déclaration de l’identité véritable du Précurseur, correspond la Révélation trinitaire, l’« identité véritable » des Personnes divines, contenue dans les versets suivants :
Certaines traductions suppriment le segment de verset « est au-dessus de tout » (notons que ce verset figure notamment dans le papyrus Bodmer II). Le verset suivant
« celui qui a vu et entendu témoigne » désignerait le Christ : « Celui qui vient du Ciel témoigne de ce qu’il a vu et entendu ».
Le sens n’est pas contradictoire, mais cela bouscule la structure du texte. Il ne convient pas de supprimer un verset apparemment
redondant, alors qu’il trouve sa raison d’être dans la structure du texte.
Le Précurseur témoigne :
C’est cette expression qui a porté les traducteurs à faire glisser le sens de ce verset, pour faire penser qu’il s’agit ici du témoignage du Christ. Si l’on parle d’un témoignage que personne n’a voulu recevoir, il ne peut s’agir que de celui du Christ… Mais le Précurseur n’a pas eu plus de succès que le Messie qu’il annonçait : saint Jean-Baptiste fut mis en prison et décapité, et ceux qu’il a baptisés dans les eaux du Jourdain ont fait ce que font la majorité des êtres humains : ils se sont empressés d’oublier un message qui les dérangeait dans leur routine quotidienne.
« sceller » : c’est une décision définitive, une orientation ontologique.
Dès lors que nous croyons dans le Christ, nous recevons l'Esprit, nous connaissons le Père, et notre matière est façonnée
par la Divinité. C’est le sens du « sceau ».
Nous, êtres faits de matière, nous recevons l’information de la Divinité, la « Vie », et nous sommes « pétris à nouveau »,
refaçonnés en une Création nouvelle. Le sceau est une image qui est parfaitement appropriée à cette notion. Plus tard,
la pensée théologique utilisera plutôt l’opposition « opacité / transparence », ce qui a l’avantage d’utiliser la lumière
comme image de l’action divine. Mais avec cette terminologie, on perd cette notion de « façonnement de la matière »,
de nouvelle Création, qui est exprimée adéquatement par la notion de « sceau ». La matière est une composante
incontournable de notre Salut. Nous ne sommes pas sauvés sans la matière. Pour nous sauver, « Dieu s’est fait matière »,
comme le dit saint Jean Damascène. La matière pénétrée par le Saint-Esprit, rendue transparente au divin, est le levier
essentiel de l’œuvre de notre Salut. Le sceau est apposé :
La Révélation trinitaire :
La clef du Salut :
Nous trouvons un écho de ce verset dans la péricope parallèle : « qui Me rejette et ne reçoit pas mes Paroles a son juge : la Parole que J’ai fait entendre, voilà qui le jugera au dernier jour » (12 ; 48).
Partie centrale - L'Ami de l'Époux(3; 29 - 30) :
3 29 Qui a l'épouse est l'époux ; mais l'ami de l'époux qui se tient là et qui l'entend, est ravi de joie à la voix de
l'époux. Telle est ma joie, et elle est complète.
30 Il faut que lui grandisse et que moi je décroisse.
Saint Jean-Baptiste nous donne la clef de la vie spirituelle qui a irrigué et illuminé toute sa vie, et lui a rendue douce l’existence au Désert. Être auprès du Christ, ressentir sa Présence, entendre sa Parole et par là recevoir l'Esprit ; être dans la joie la plus profonde du fait même de la présence de l'Esprit-Saint : c’est ce qui fait la vie spirituelle. L’attente de la venue du Christ à la fin de la vie terrestre, et vivre la mort comme un passage et un aboutissement vers la Lumière, c’est ce qu’a vécu le saint Précurseur, et qu’il nous laisse deviner en ces lignes.
L'objectif tracé initialement a-t-il été atteint ? ?
Nous avons vu que Jésus, lors de son Entrée à Jérusalem en tant que Messie humble et doux, réalise les prophéties.
Nous avons reçu cet
enseignement : « celui qui croit en Jésus, croit en le Père, et est dans la lumière ; celui qui ne croit pas en Jésus n'est pas jugé par Jésus,
mais bien par sa parole ; le contenu du message de Jésus est le Commandement du Père, qui est la Vie - et il y a une adéquation parfaite entre
ce que dit Jésus et ce que dit le Père. Au milieu de tout cela, Jésus constate l'aveuglement du peuple élu.
Survient la voix du Père qui dit :
« Je L'ai glorifié et à nouveau Je Le glorifierai». La « glorification » n'est autre que le continuum Passion/Mort/Résurrection qui
forme un tout indissociable. On ne peut considérer la Passion que dans la transparence de la Résurrection.
Nous avons un verset absolument
remarquable qui nous donne en quelques mots la synthèse de ce qu'est la vie spirituelle : «Tant que vous avez la Lumière, croyez en la Lumière,
afin de devenir des Fils de Lumière ». La spiritualité est désignée en termes de Lumière, l'accès à cette spiritualité se fait par la
démarche de Foi, et la divinisation est le fait de devenir « Fils de Lumière ».
Après avoir reçu cette admirable définition de la
spiritualité, qui est en fait un programme de vie, c'est saint Jean-Baptiste qui nous montre comment obtenir la joie parfaite :
laissant grandir en nous la Présence du Christ, en l'Esprit, et laissant décroître en nous notre Ego - en se tenant là, tout simplement,
et en écoutant avec vigilance ce que Dieu murmure à notre âme.
Cette Étude nous permet d'ajouter deux cellules au bas de notre tableau récapitulatif :
- 1 - Le Prologue : Chapitre 1, versets 1 à 18. (Péricope 1) Étude 23 |
|
- 2 - Le pôle central de l’Évangile de Jean : La traversée de la mer : chapitre 6, versets 16 à 21. JE SUIS. Ne craignez pas. (Péricope 12) Étude 24 |
|
- 3 - Et sur l’autre versant : le Parallèle qui est la Péricope de la multiplication des pains : chapitre 6, versets 1 à 15. (Péricope 11) Étude 25 |
- 3 - Sur un versant de l’Évangile, nous avons la Révélation du Nom divin : JE SUIS le Pain de Vie : chapitre 6, versets 22 à 51. (Péricope 13) Étude 25 |
- 4 - Sur l’autre versant, nous avons le récit de la guérison du paralytique de Béthesda, chapitre 5 ; versets 1 à 18 (« ne pèche plus »). Le récit lui-même est suivi d’un premier texte doctrinal précisant les relations entre le Père et le Fils : chapitre 5, versets 19 à 30, et d’un deuxième texte doctrinal qui nous parle du témoignage en faveur du Fils : celui des « œuvres », témoignage qui est plus grand que celui de Jean-Baptiste : chapitre 5, versets 31 à 47. (Péricope 10) Étude 26 |
- 4 - Sur un versant de l’Évangile, nous avons la Révélation du Nom divin : JE SUIS la Lumière du monde du chapitre 7 ; 1 au chapitre 8 verset 59. Jésus à la Fête des Tabernacles : Discours sur l'Eau vive. Inclusion de la « Femme adultère » Chapitre 8, versets 1 à 11. (Péricope 14) Étude 26 |
- 5 - Sur l’autre versant, nous avons le récit de la guérison du fils du fonctionnaire royal, chapitre 4 ; versets 46 à 54. Il s'agit du reflet inversé du récit de la guérison de l'aveugle-né. (Péricope 9) Étude 27 |
- 5 - Sur un versant de l'Évangile (9; 1 - 10; 21), nous avons la Révélation des Noms divins : JE SUIS la Porte / le bon Berger. Guérison de l'aveugle-né : chapitre 9, 1 - 38. Le récit lui-même est suivi d'un TEXTE DOCTRINAL où se trouve l'intitulé des Noms divins : chapitre 9 ; 39 à 10 ; 21. Ce texte montre l'exclusivité de la Voie présentée par le Christ. (Péricope 15) Étude 27 |
- 6 - Sur l’autre versant, nous avons l'accueil des Samaritains. (Péricope 8) Étude 28 |
- 6 - Sur un versant de l'Évangile (10; 22 - 39), nous avons le Discours de la Dédicace : Révélation de la consubstantialité Père / Fils : Moi et mon Père, nous sommes UN. Divorce entre le peuple d'Israël et le Messie. (Péricope 16) Étude 28 |
- 7 - Sur l’autre versant, nous avons le récit de la rencontre avec la Samaritaine. (4; 4 - 38) (Péricope 7) Étude 29 |
- 7 - Sur un versant de l'Évangile (10; 40, 12; 11), nous avons l'Onction à Béthanie : 12; 1-8 Judas proteste. Prophétie involontaire de Caïphe. Inclusion de la Résurrection de Lazare 11; 1 - 44 JE SUIS la Résurrection et la Vie.. La nouvelle Annonciation ; Confession de Foi de Marthe. (Péricope 17) Étude 29 |
- 8 - Sur l’autre versant (3; 22 - 4; 3) : la joie de l'Ami de l'Époux. Second témoignage de Jean-Baptiste (Péricope 6) Étude 31 |
- 8 - Sur un versant de l'Évangile (12; 12 - 50) : Je L'ai glorifié, et Je Le glorifierai à nouveau. Entrée à Jérusalem. Jugement du monde. Incrédulité des Juifs. (Péricope 18) Étude 31 |