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Les sept signesQuels sont les objectifs que nous nous proposons d'atteindre ?
De l'autre côté de l’Évangile, nous trouvons le récit des Noces de Cana, situé avant l’épisode de Jésus chassant les
marchands du Temple.
En quoi consiste le parallèle entre les Noces de Cana et l’apparition du Christ à Marie de Magdala ? Ce parallèle consisterait-il
seulement en une homonymie : Marie étant présente à Cana – et Marie reconnaissant le Christ à proximité du tombeau ?
Ce parallélisme serait alors purement formel et dépourvu de sens… Pour tenter de résoudre cette question, il faut d’abord scruter le texte :
Voici le texte (2 ; 1 - 12) :
2 1 Le troisième jour, il y eut des noces à Cana de Galilée, et la mère de Jésus y était.
2 Jésus aussi fut invité à ces noces, ainsi que ses disciples.
2 3 Or, il n'y avait plus de vin, car le vin des noces était épuisé. La mère de Jésus Lui dit : « Ils n'ont pas
de vin ».
4 Jésus lui dit : « Que me veux-tu, femme ? Mon heure n'est pas encore arrivée ».
5 Sa mère dit aux servants : « Tout ce qu'Il vous dira, faites-le ».
2 6 Or il y avait là six jarres de pierre, destinées aux purifications des Juifs, et contenant chacune
deux ou trois mesures.
7 Jésus leur dit : « Remplissez d'eau ces jarres ». Ils les remplirent jusqu'au bord.
8a Il leur dit : « Puisez maintenant et portez-en au maître du repas ».
2 8b Ils lui en portèrent.
9 Lorsque le maître du repas eut goûté l'eau changée en vin - et il ne savait pas d'où il venait, tandis que les servants
le savaient, eux qui avaient puisé l'eau - le maître du repas appelle le marié
10 et lui dit : « Tout homme sert d'abord le bon vin, et quand les gens sont ivres, le moins bon. Toi, tu as gardé le bon vin
jusqu'à présent ! »
2 11 Tel fut le premier des signes de Jésus, Il l'accomplit à Cana de Galilée et Il manifesta sa gloire et
ses disciples crurent en Lui.
12 Après quoi, Il descendit à Capharnaüm, Lui, ainsi que sa mère et ses frères et ses disciples, et ils n'y demeurèrent que peu de jours.
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- Jean est le seul à rapporter le récit des Noces de Cana -
Le récit du miracle de Cana commence par une précision chronologique : « le troisième jour ». La scène se passe trois jours après
la rencontre avec Philippe et Nathanaël (Jn. 1 ; 35 – 39).
Le récit se termine également par une indication chronologique : « ils (Jésus, sa mère, ses frères et ses disciples) ne demeurèrent
que peu de jours (à Capharnaüm) » (2 ; 12).
Première partie (2 ; 1 - 2) :
2 1 Le troisième jour, il y eut des noces à Cana de Galilée, et la mère de Jésus y était.
2 Jésus aussi fut invité à ces noces, ainsi que ses disciples.
La Mère de Jésus, Jésus lui-même ainsi que ses disciples participent aux Noces de Cana. Le récit des Noces de Cana est unique dans l’Évangile de Jean : c’est le seul endroit où la Mère de Jésus est mise en avant-plan : « la Mère de Jésus y était. Jésus aussi et ses disciples furent invités aux noces ». Jésus ne semble pas persuadé de la nécessité d’accomplir ce miracle… Marie laisse Jésus devant la situation telle qu’elle se présente, sachant qu’Il va y remédier. À cet égard, la Foi de Marie est entière.
parallèle à : Dernière partie (2 ; 11 - 12) :
2 11 Tel fut le premier des signes de Jésus, Il l'accomplit à Cana de Galilée et Il manifesta sa gloire et
ses disciples crurent en Lui.
12 Après quoi, Il descendit à Capharnaüm, Lui, ainsi que sa mère et ses frères et ses disciples, et ils n'y demeurèrent que peu de jours.
Comme dans la première partie, la présence de Jésus, de sa Mère et de ses disciples est signalée. Nous apprenons que les frères du Christ participaient aussi à la noce.
Ce fut « le premier des signes ». Quels sont les « signes » dans l’Évangile de Jean ? Il y en a sept :
- le premier signe est le miracle de Cana ;
- le second signe (Jn. 4 ; 54) est la guérison du fils du fonctionnaire royal, miracle également accompli à Cana (4 ; 46 – 54);
- le troisième signe est la guérison de l’infirme à la piscine de Béthesda (5 ; 1 – 18) ;
- le quatrième signe est la multiplication des pains (6 ; 5 – 15) ;
- le cinquième signe est la marche sur la mer (6 ; 16 – 21) ;
- le sixième signe est la guérison de l’aveugle-né (9 ; 1 – 38) ;
- et le septième signe est la Résurrection de Lazare (11 ; 1 – 44).
Ces signes manifestent la gloire du Christ, et suscitent la Foi des disciples. C’est dans le droit fil de la doctrine
du Christ telle qu’elle est exprimée dans le chapitre 17 : « Maintenant, Père, glorifie-Moi de la gloire que J’avais auprès de Toi
avant que fût le monde. J’ai manifesté ton Nom aux hommes que Tu as tiré du monde pour Me les donner » (Jn. 17 ; 5 – 6).
Le « continuum » Passion / Résurrection manifeste la Gloire éternelle de la Deuxième Personne de la Trinité. Le Nom divin se
manifeste aux créatures humaines ; celles-ci répondent à cette Gloire qui les illumine, par la Foi qui éclôt en leur cœur.
Deuxième partie (2 ; 3 - 5) :
2 3 Or, il n'y avait plus de vin, car le vin des noces était épuisé. La mère de Jésus Lui dit : « Ils n'ont pas
de vin ».
4 Jésus lui dit : « Que me veux-tu, femme ? Mon heure n'est pas encore arrivée ».
5 Sa mère dit aux servants : « Tout ce qu'Il vous dira, faites-le ».
Plus littéralement : « Ils manquèrent de vin ». Jésus dit à Marie : « Femme, qu’est-ce ceci pour Moi et pour toi ? » - on pourrait traduire cela par : « en quoi cela nous concerne-t-il ? » - ce n’est pas encore mon Heure.
L’heure du Christ n’est pas encore venue. Comme nous l’avons déjà vu, nous avons sept « heures » dans l’Évangile de Jean :
- la première « heure » apparaît à Cana, où son Heure n’était pas encore venue (2 ; 4) ;
- la deuxième « heure » se situe dans le Temple, au milieu de la fête, son Heure n’était pas encore venue (7 ; 30) ;
- la troisième « heure » est toujours dans le Temple, près du Trésor, son Heure n’était pas encore venue (8 ; 20) ;
- le Christ évoque la quatrième « heure » dans sa conversation avec la Samaritaine : « l’Heure vient – et nous y sommes – où les
vrais adorateurs adoreront le Père en Esprit et Vérité » (4 ; 23) ;
- la cinquième « heure » survient après l’Entrée du Christ à Jérusalem, où Il dit : « voici venue l’Heure où le Fils de l’Homme doit
être glorifié » (12 ; 23) ;
- la sixième « heure » survient lors du lavement des pieds : Jésus sait que son Heure est venue de passer de ce monde vers
son Père (13 ; 1) ;
- et enfin, nous trouvons la septième « heure » dans la prière sacerdotale, où Jésus lève les yeux au ciel et dit : « Père, l’Heure
est venue » (17 ; 1).
Les « Heures » parcourent l’Évangile de Jean comme un fil d’or – sans qu’on puisse pour autant établir une structure du texte sur
cet indice.
Marie informe les serviteurs.
La parole de Marie est une citation du livre de la Genèse (Gn. 41 ; 55). Il s’agit de la famine qui régnait en Egypte. Le Pharaon dit :
Allez à Joseph et faites ce qu’il vous dira (…) Alors Joseph ouvrit tous les magasins à blé et vendit
du grain aux Egyptiens. De toute la terre on vint en Egypte pour acheter du grain à Joseph.
Gn. 41 ; 55 – 57.
Nous avons vu que le tirage au sort de la tunique du Christ n’était pas sans parallèle avec l’histoire de Joseph.
La citation de Marie fait également référence à cet épisode du Livre de la Genèse.
Joseph ne donne pas le grain ; il le vend. La Nouvelle Alliance est supérieure à l’ancienne : les dons du Christ sont gratuits.
Le vin que fournit le Christ aux époux de Cana est un don. Toute l’œuvre du Christ a notre égard est un don.
C’est ce qui est prophétisé par Isaïe :
Vous tous qui êtes altérés, venez vers l’eau ;
Même si vous n’avez pas d’argent, venez.
Achetez du blé et consommez, sans argent,
Et, sans payer, du vin et du lait.
- Isaïe 55 ; 1 -
En Égypte, il s’agissait d’une famine. Ici, il s’agit d’une soif, car les noces manquent de vin. L’Ancienne Alliance en arrive au dessèchement, à l’épuisement de la Vérité.
Les miséreux et les pauvres cherchent de l’eau, et rien !
Leur langue est desséchée par la soif.
Moi, le Seigneur, Je les exaucerai,
Dieu d’Israël, je ne les délaisserai pas.
- Isaïe 41 ; 17 -
C’est à cet état désertique, stérile et assoiffé que le Christ vient remédier, en proclamant
au « grand jour » : « si quelqu’un a soif, qu’il vienne à Moi et qu’il boive, celui qui croit en Moi ! » (Jn. 7 ; 37).
Ici à Cana, ce n’est pas encore l’Heure du Christ. Il ne s’agit que de noces purement humaines.
L’Heure sera venue (Jn. 13 ; 1)
lorsqu’Il s’en ira vers des Noces qui concernent l’humanité tout entière : ce sont des Noces célébrées entre le Fils de l’Homme
et l’Église, qui seront scellées par son Sang. Ces Noces sont désormais célébrées dans l’Église par du vin, qui est transformé
en le Sang précieux du Seigneur.
parallèle à : Avant-dernière partie (2 ; 8b - 10) :
2 8b Ils lui en portèrent.
9 Lorsque le maître du repas eut goûté l'eau changée en vin - et il ne savait pas d'où il venait, tandis que les servants
le savaient, eux qui avaient puisé l'eau - le maître du repas appelle le marié
10 et lui dit : « Tout homme sert d'abord le bon vin, et quand les gens sont ivres, le moins bon. Toi, tu as gardé le bon vin
jusqu'à présent ! »
C’est un parallèle en forme d’opposition : d’une part « ils n’ont plus de vin » - d’autre part, le maître du repas ( architriklinos ) goûte le fruit du miracle du Christ.
Je ne laisserai subsister en ton sein
qu’un peuple humble et modeste,
et c’est dans le Nom du Seigneur que cherchera refuge
le reste d’Israël
- Sophonie 3 ; 12 -
À propos du meilleur vin, qui est gardé jusqu’à présent, cela nous fait penser au festin messianique, décrit par Isaïe :
Le Seigneur tout-puissant va donner sur cette montagne
Un festin pour tous les peuples,
Un festin de viandes grasses et de vin vieux,
De viandes grasses succulentes et de vins vieux décantés.
(…) Il fera disparaître la mort pour toujours.
Isaïe 25 ; 6 – 8.
Partie centrale (2 ; 6 - 8a) :
2 6 Or il y avait là six jarres de pierre, destinées aux purifications des Juifs, et contenant chacune
deux ou trois mesures.
7 Jésus leur dit : « Remplissez d'eau ces jarres ». Ils les remplirent jusqu'au bord.
8a Il leur dit : « Puisez maintenant et portez-en au maître du repas ».
L’eau lustrale servait à purifier « celui qui a touché des ossements, un homme assassiné, un mort
ou un tombeau » (Nombres 19 ; 17 – 22). Ces jarres sont vides : l’eau lustrale, qui servait à purifier tout ce qui a eu
un contact avec la mort, sera désormais inutile. C’est Jésus, ressuscité des morts, qui nous purifie. Elles sont au nombre de
six, nombre de l’imperfection: ce mode de purification est défectueux et sera supplanté par une réalité nouvelle.
Jésus fait remplir ces jarres d’une eau qui se transforme en vin. Cela nous fait penser au passage du prophète Jérémie :
Tu diras à ce peuple : toute cruche peut se remplir ce vin !
(…) Ainsi parle le Seigneur :
Voici que je vais remplir d’ivresse tous les habitants de ce pays,
Les rois qui occupent le trône de David,
Le prêtres et les prophètes,
Et tous les habitants de Jérusalem.
Et je les casserai l’un contre l’autre,
Pères et fils pêle-mêle, oracle du Seigneur.
Je ne regretterai pas, dit le Seigneur,
et je ne traiterai pas avec ménagement
et je n’aurai pas compassion – je ne plaindrai pas
de leur destruction.
Jérémie 13 ; 12 – 14.
En faisant verser l’eau dans les jarres, Jésus décrit sa Passion à venir, et par la voix du Prophète
Jérémie, ses conséquences pour le peuple d’Israël.
Ces jarres sont en pierre. Cela correspond bien sûr à la réalité concrète qui se trouvait devant le Christ et Marie. Mais cela
fait penser au verset de la prophétie d’Ezéchiel : « j’enlèverai de leur corps le cœur de pierre, et je leur donnerai un cœur de
chair » (Ez. 11 ; 19). La jarre est un beau symbole du cœur humain, qui est fait pour être rempli par le message divin : « Je leur
donnerai un cœur pour connaître que Je suis le Seigneur. Ils seront mon peuple et Moi Je serai leur Dieu, car ils reviendront
à Moi de tout leur cœur » (Jr. 24 ; 7). Encore faut-il changer son cœur de pierre en cœur de chair, en obéissant à la vois
du prophète : « faites-vous un cœur nouveau et un esprit nouveau » (Ez. 18 ; 31).
Jésus dit aux serviteurs : « puisez maintenant ». C’est encore la voix d’Isaïe qui résonne à nos oreilles :
Vous puiserez de l’eau avec joie aux sources du Salut.
Vous direz, ce jour-là : rendez grâces au Seigneur, criez son Nom !
Annoncez au peuple ses hauts faits,
Rappelez que son Nom est sublime.
Isaïe 12 ; 3 – 4.
L’icône de la Nativité du Christ montre le Christ-enfant emmailloté dans les bandelettes de la mort ; il
est couché dans une grotte au fond obscur, qui figure déjà le Tombeau. La joie de la Naissance de l’Enfant se laisse contempler
dans la transparence du séjour du Christ au Tombeau.
De même ici, la joie des Noces de Cana doit être contemplée au-travers des souffrances de la Passion :
Jésus donne du vin a satiété, un vin de la meilleure qualité.
Un peuple ingrat Lui répond en le mettant sur la Croix, où Il s’écriera « j’ai soif » (19 ; 28), et où on l’abreuvera de vinaigre.
Marie dit aux serviteurs : « faites tout ce qu’il vous dira », ce qui est la parole même que Pharaon a dite aux affamés qui
s’adressaient à Joseph. C’est ce Joseph dont la tunique ensanglantée fut présentée par ses frères, alors que les soldats
tirent au sort la tunique du Dieu fait homme.
La Passion de Jésus est en fait la célébration des Noces du Christ et de son Église. Ces Noces sont scellées dans son Sang, auquel
les croyants participent en buvant le vin consacré lors de l’Eucharistie :
Le Christ, survenu comme grand-prêtre des biens à venir (…) entra une fois pour toutes dans le Sanctuaire,
non pas avec du sang de boucs et de jeunes taureaux, mais avec son propre Sang, nous ayant acquis une Rédemption éternelle. (…)
Combien plus le Sang du Christ, qui par un Esprit éternel, s’est offert Lui-même sans tache à Dieu, purifiera-t-il notre conscience
des œuvres mortes, pour que nous rendions un culte au Dieu vivant.
Hb. 9 ; 11 – 14.
Les serviteurs savent ce qui s’est passé, alors que l’ordonnateur du festin ne le sait pas : la Bonne
Nouvelle est annoncée aux petits et aux humbles, et reste cachée ou incomprise pour les puissants de ce monde. De même,
les grands-prêtres, les soldats, Pilate, resteront étrangers à la Vérité, alors que celle-ci sera connue des disciples, qui
étaient des gens simples et de peu d’importance dans la vie sociale du temps. À cet égard, le récit des Noces de Cana – que l’on
trouve uniquement chez Jean – est le pendant du récit de l’adoration des bergers – que l’on trouve uniquement chez Luc (2 ; 8 – 20).
De même, à qui la Résurrection est-elle annoncée ?
Elle est restée inaperçue des puissants et des riches de ce monde. Les soldats dormaient lorsqu’elle s’est passée.
La Résurrection a été annoncée tout d’abord à Marie de Magdala – qui l’a annoncée aux Disciples, qui ne l’ont pas crue… Les saintes Femmes
ne dirent rien à personne, car elles avaient peur (Mc. 16 ; 8). Jean croit, devant un tombeau vide et des linges dispersés (Jn. 20 ; 8).
Jésus apparaît à deux disciples en fuite vers Emmaüs (Lc. 24 ; 13 – 32). Et enfin, le Christ apparaît aux Disciples apeurés,
enfermés au Cénacle (Jn. 20 ; 19).
La Bonne Nouvelle est ignorée des riches et des puissants, qui ont été les artisans de l’injuste condamnation du Christ.
La Bonne Nouvelle est annoncée à Marie de Magdala, au Disciple bien-aimé du Christ - aux humbles, à ceux qui n’ont aucune importance
aux yeux du monde.
C’est là que nous trouvons le véritable parallèle entre les Noces de Cana
et l’apparition du Christ ressuscité aux
saintes Femmes.
À Cana, la Mère du Seigneur savait, assurément, que la présence de son Fils importait incomparablement
plus que tous les miracles. Encore fallait-il reconnaître et accueillir cette Présence. L'intervention, qu'elle suggère
et obtint, l'inscrira, d'abord joyeusement, dans le cœur des nouveaux époux, comme le plus beau cadeau de leurs noces.
Il y a là tout un programme d'action pastorale qui se résume admirablement dans cette formule calquée sur la liturgie :
faire apparaître à tous « la douceur du visage de fête du Christ Jésus ».
Maurice Zundel. Quel homme et quel Dieu ? Éditions Saint-Augustin, 2008. p. 292.
L'objectif tracé initialement a-t-il été atteint ? ?
L'événement le plus important dans l'histoire de l'humanité : la Résurrection du Christ, s'est passé sans témoin – en présence
des soldats endormis… La nouvelle de la Résurrection a été donnée aux Saintes Femmes, qui - dans un premier temps - n'ont pas été
crues. La démarche du Seigneur a été tout-à-fait anti-publicitaire : le Créateur n'aurait pas obtenu de note satisfaisante à
l'examen de marketing ! La prédication du Message a été confiée à des hommes très simples, les apôtres, et non pas des spécialistes
ou à des hommes politiques influents. De même, aux Noces de Cana, le miracle a été initialement connu par les serviteurs, et non
pas par le maître de maison, du moins dans les premiers instants. Le récit des noces de Cana a évoqué pour nous la figure
vétéro-testamentaire de Joseph ; les jarres nous ont fait penser au prophète Jérémie, qui nous a indiqué la relation qui existe
entre le récit des Noces de Cana et la Passion du Christ. À la fois, lors des Noces de Cana, lors de l'irruption de Pierre et
Jean au tombeau, et lors de l'apparition du Jardinier divin à Marie-Madeleine, la Vérité à été révélée aux simples, aux humbles,
à ceux qui n'ont aucune importance dans le monde politique ou dans la structure sociale. C'est dans la droite ligne de la figure
du Christ, qui est entré dans sa ville humblement monté sur un ânon. La dynamique de ce monde, qui s'opère dans la recherche
de la puissance et l'accumulation des richesses, qui entraîne le mépris de l'autre et sa ségrégation, s'oppose entièrement à
la pédagogie du Christ. Avec d'autres indications que nous trouvons fréquemment dans le Nouveau Testament, c'est ce que nous
affirme à nouveau le récit des Noces de Cana.
Cette Étude est résumée en la cellule en bas à gauche - au niveau 11, dans notre tableau récapitulatif :
- 1 - Le Prologue : Chapitre 1, versets 1 à 18. (Péricope 1) Étude 23 |
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- 2 - Le pôle central de l’Évangile de Jean : La traversée de la mer : chapitre 6, versets 16 à 21. JE SUIS. Ne craignez pas. (Péricope 12) Étude 24 |
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- 3 - Et sur l’autre versant : le Parallèle qui est la Péricope de la multiplication des pains : chapitre 6, versets 1 à 15. (Péricope 11) Étude 25 |
- 3 - Sur un versant de l’Évangile, nous avons la Révélation du Nom divin : JE SUIS le Pain de Vie : chapitre 6, versets 22 à 51. (Péricope 13) Étude 25 |
- 4 - Sur l’autre versant, nous avons le récit de la guérison du paralytique de Béthesda, chapitre 5 ; versets 1 à 18 (« ne pèche plus »). Le récit lui-même est suivi d’un premier texte doctrinal précisant les relations entre le Père et le Fils : chapitre 5, versets 19 à 30, et d’un deuxième texte doctrinal qui nous parle du témoignage en faveur du Fils : celui des « œuvres », témoignage qui est plus grand que celui de Jean-Baptiste : chapitre 5, versets 31 à 47. (Péricope 10) Étude 26 |
- 4 - Sur un versant de l’Évangile, nous avons la Révélation du Nom divin : JE SUIS la Lumière du monde du chapitre 7 ; 1 au chapitre 8 verset 59. Jésus à la Fête des Tabernacles : Discours sur l'Eau vive. Inclusion de la « Femme adultère » Chapitre 8, versets 1 à 11. (Péricope 14) Étude 26 |
- 5 - Sur l’autre versant, nous avons le récit de la guérison du fils du fonctionnaire royal, chapitre 4 ; versets 46 à 54. Il s'agit du reflet inversé du récit de la guérison de l'aveugle-né. (Péricope 9) Étude 27 |
- 5 - Sur un versant de l'Évangile (9; 1 - 10; 21), nous avons la Révélation des Noms divins : JE SUIS la Porte / le bon Berger. Guérison de l'aveugle-né : chapitre 9, 1 - 38. Le récit lui-même est suivi d'un TEXTE DOCTRINAL où se trouve l'intitulé des Noms divins : chapitre 9 ; 39 à 10 ; 21. Ce texte montre l'exclusivité de la Voie présentée par le Christ. (Péricope 15) Étude 27 |
- 6 - Sur l’autre versant, nous avons l'accueil des Samaritains. (Péricope 8) Étude 28 |
- 6 - Sur un versant de l'Évangile (10; 22 - 39), nous avons le Discours de la Dédicace : Révélation de la consubstantialité Père / Fils : Moi et mon Père, nous sommes UN. Divorce entre le peuple d'Israël et le Messie. (Péricope 16) Étude 28 |
- 7 - Sur l’autre versant, nous avons le récit de la rencontre avec la Samaritaine. (4; 4 - 38) (Péricope 7) Étude 29 |
- 7 - Sur un versant de l'Évangile (10; 40, 12; 11), nous avons l'Onction à Béthanie : 12; 1-8 Judas proteste. Prophétie involontaire de Caïphe. Inclusion de la Résurrection de Lazare 11; 1 - 44 JE SUIS la Résurrection et la Vie.. La nouvelle Annonciation ; Confession de Foi de Marthe. (Péricope 17) Étude 29 |
- 8 - Sur l’autre versant (3; 22 - 4; 3) : la joie de l'Ami de l'Époux. Second témoignage de Jean-Baptiste (Péricope 6) Étude 31 |
- 8 - Sur un versant de l'Évangile (12; 12 - 50) : Je L'ai glorifié, et Je Le glorifierai à nouveau. Entrée à Jérusalem. Jugement du monde. Incrédulité des Juifs. (Péricope 18) Étude 31 |
- 9 - Sur l’autre versant (3; 1 - 21) : l'entretien avec Nicodème. (Péricope 5) Étude 32 |
- 9 - Sur un versant de l'Évangile, nous avons un polyptique, avec cinq volets ou panneaux : (13; 1 - 17; 26) : PREMIER VOLET : (13 ; 1 – 30) Récit du lavement des pieds Je vous le dis, avant que cela n’arrive, afin que vous croyez quand cela arrivera que JE SUIS (13 ; 19) DEUXIÈME VOLET : (13 ; 31 – 14 ; 31) Le Nouveau Commandement et l’annonce de l’envoi du Paraclet Là où JE SUIS, vous aussi, vous serez. JE SUIS la Voie et la Vérité et la Vie TROISIÈME VOLET : (15 ; 1 – 25) La Vigne véritable JE SUIS la Vigne véritable, et mon Père est le Vigneron. QUATRIEME VOLET : (15 ; 26 – 16 ; 33) Le départ du Christ et l’envoi du Paraclet Le Christ enverra le Paraclet, l'Esprit qui procède du Père; la tristesse se changera en joie, que nul ne pourra ravir CINQUIÈME VOLET : (17 ; 1 – 26) La prière de Jésus au Père, pour les Disciples L'Heure est venue, de la glorification du Fils; le Christ nous a révélé le Nom du Père. (Péricope 19) Étude 33 |
- 10 - Sur l’autre versant (2; 13 - 25) : Jésus chasse les marchands du Temple. Détruisez ce sanctuaire ; en trois jours Je le rebâtirai LE TEMPLE DU CORPS (Péricope 4) Étude 35 |
- 10 - Sur un versant de l'Évangile, nous avons un polyptique, avec cinq volets ou panneaux : PREMIER VOLET : (18 ; 1 – 12) JE SUIS au Jardin des Oliviers La trahison de Judas DEUXIÈME VOLET : (18 ; 13 – 27) L'Anti-Nom pour le peuple qui trahit La comparution devant le Grand-Prêtre La messianité de Jésus TROISIÈME VOLET : (18 ; 28 – 19 ; 16a La comparution devant Pilate QUATRIEME VOLET : (19 ; 16b – 30) Le sacrifice ultime La remise de l'Esprit CINQUIÈME VOLET : (19 ; 31 – 42) La descente de Croix Témoignage de Jean l'Évangéliste. (Péricope 20) Étude 34 |
- 11 - Sur l’autre versant (2; 1 - 12) : Les Noces de Cana La Nouvelle annoncée aux petits. (Péricope 3) Étude 37 |
- 11 - Sur un versant de l'Évangile, nous avons le Récit du Tombeau vide : (20 ; 1 – 18) Apparition du Christ ressuscité à Marie de Magdala (Péricope 21) Étude 36 |